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La prévention des risques professionnels des soins dentaires

 Les chirurgiens dentistes et les assistant(e)s dentaires sont exposés à des risques de toute nature, chimiques, infectieux, physiques, radiologiques liés aux soins dentaires qu’ils prodiguent à leurs patients : ils manipulent en effet des produits irritants et allergisants pour les soins dentaires ou pour la désinfection des instruments, ils ont souvent des postures pénibles lors des soins ou de la préparation des produits ou du nettoyage des plans de travail, ils subissent des accidents avec exposition au sang ou aux liquides et particules biologiques du fait de blessures avec les instruments ou par projections oculaires ou par inhalation, ils peuvent être exposés aux rayonnements ionisants des appareils de radiologie ou aux ultrasons des bacs de nettoyage ...

Des mesures de prévention collective et individuelle permettent de réduire notablement tous ces risques. 
Les principaux risques des soins dentaires

Le risque biologique
Le risque biologique est présent dans tous les nombreux actes invasifs des soins dentaires réalisés par le chirurgien dentiste ou à proximité de son assistant(e). Il existe aussi dans toutes les opérations de nettoyage et de désinfection des matériels et instruments médicaux.
Les infections peuvent se propager, par exemple, à travers des aiguilles de seringues ou des blessures aux mains provoquées par les outils médicaux tranchants ou en rotation ou par projections oculaires.
Le risque de transmission d'agents infectieux concerne l'ensemble des germes véhiculés par le sang ou les liquides biologiques du patient.
Tout contact avec du sang ou un liquide biologique sur une peau lésée par une effraction cutanée (piqûre ou coupure) ou une projection sur une muqueuse (œil, bouche) est potentiellement contaminant.
Ces accidents fréquents touchent particulièrement le personnel de soin dentaire lors de la réalisation de soins plus ou moins invasifs mettant en jeu différents liquides biologiques (sang lors des extractions ou du détartrage, pus des abcès, mais aussi salive, sécrétions nasales, expectorations dues à la toux du patient ...).
Les agents pathogènes quels qu'ils soient (bactéries, virus, ...) sont susceptibles de se transmettre de cette façon au personnel soignant et il convient d’être absolument vigilant dans tous les cas, car une sérologie positive peut être méconnue des patients eux-mêmes (hépatites virales B, C ou SIDA, infection ORL ou pulmonaire virale ou bactérienne transmise par le patient ...). Une contamination oculaire peut occasionner une kératoconjonctivite virale.
Les opérations liées aux aiguilles (anesthésie, ...) ou aux instruments rotatifs et contondants (fraises, lames, ...) utilisés au fauteuil sont les plus susceptibles de risque biologique, mais on ne peut exclure aussi celui du contact avec les surfaces inertes et matériels accessoires contaminées par des virus hématogènes notamment.
 
Le risque chimique et allergique
De multiples produits chimiques toxiques, susceptibles de réactions d’irritation cutanée et pulmonaire ou d'hypersensibilisation, sont utilisés dans les soins dentaires.
Des affections professionnelles allergiques provoquées par les protéines du latex sont rencontrées lors d’utilisation d’équipements médicaux en caoutchouc naturel (exemple : gants chirurgicaux), ainsi que des lésions eczématiformes (ou bien dermatoses irritatives) aux mains par exemple, dues à l’usage répété de désinfectants et détergents, notamment contenant des tensio-actifs cationiques (ammoniums quaternaires), ou dues au contact de produits anesthésiques.
Les détergents sont des agents chimiques destinés au nettoyage : savons, lessives, nettoyants pour les sols, les surfaces ou les dispositifs médicaux. Les tensio-actifs qu’ils contiennent, détruisent le film lipidique protecteur cutané et sont donc tous des irritants pour la peau avec un pouvoir nocif variable selon les compositions chimiques.
Les effets cutanés, irritation et sensibilisation, ainsi que les troubles respiratoires et les effets irritants sensoriels sont produits par le glutaraldéhyde, utilisé pour la stérilisation à froid des surfaces et du matériel médical.
Le chirurgien dentiste utilise aussi pour les soins ou la préparation des empreintes ou amalgames, des colles, ciments et résines responsables de dermites (irritations de la peau), de réactions de type allergique, par contact cutané (eczéma, urticaire), ou par inhalation de poussières (rhinite, asthme) liées à l’utilisation de résines méthacrylates (méthacrylate de méthyle).
Les professionnels dentaires peuvent être aussi allergiques aux nickel de certains instruments médicaux tels les ciseaux ou pinces, mais aussi à certains antiseptiques (ammoniums quaternaires), et à d’autres métaux lourds (chrome, cobalt).
L’hypochlorite de sodium, manipulé lors de l’administration des traitements ou du nettoyage, est caustique pour la peau et les muqueuses et provoque des dermites irritatives, la projection dans les yeux est très corrosive et du di-chlore gazeux peut être inhalé et donc être toxique pour les alvéoles pulmonaires.
Lors des frictions hygiéniques des mains de manière répétée et intensive avec des gels hydro-alcooliques, le seul risque cutané provient de l’altération du film hydrolipidique de la peau qui entraîne un dessèchement puis une irritation des mains, avec possibilité d’érythèmes légers surtout avec l’isopropanol qui est plus irritant que l’éthanol(Autoclave dentaire).
 
Le risque physique
- Tous les instruments chirurgicaux du dentiste, rotatifs à grande vitesse, coupants et tranchants pour le travail des tissus durs, piquants pour les anesthésies ou pour les sondages exploratoires, ... sont à l’origine de blessures résultant de l’action mécanique de ces outils. Les projections oculaires de particules à haute vitesse peuvent être à la source de traumatismes de la cornée.
- L’utilisation des bains à ultrasons pour le nettoyage des instruments, provoque des effets nocifs si ces ultrasons, inaudibles ou quasi-inaudibles, se transmettent à des niveaux suffisamment élevés et prolongés. Des migraines, nausées, vertiges peuvent survenir particulièrement pour les personnes à l’ouïe très fine, notamment chez les jeunes personnes. La main peut être est soumise à une forte vibration lors d’un contact avec la source d’ultrasons (sonotrode ou pénétration de la main dans le bain), avec irritations de la peau et des troubles vasculaires.
- Un travail minutieux avec des postures contraignantes, gestes répétitifs, contraintes visuelles, exposent les chirurgiens dentistes et leurs assistant(e)s à des troubles musculo-squelettiques et angioneurotiques : le travail précis debout avec une posture asymétrique, lors du travail ou de l'aide au fauteuil, peut générer des troubles musculo-squelettiques dus aux gestes répétitifs associés à une position penchée pour assurer une vision rapprochée avec des bras tendus. Il s’ensuit l’apparition fréquente de dorso-lombalgies et de cervicalgies, de tendinopathies des membres supérieurs (épaules, coudes), des syndromes du canal carpien, et d’insuffisance veineuse liée à la station debout et au piétinement.
- Le travail en lumière artificielle permanente et intense est une autre contrainte physique : c’est une source d'éblouissement et de fatigue oculaire La fatigue visuelle par éblouissement, par travail en vision de près, est fréquente chez les dentistes. L’œil n’est pas adapté pour cette accommodation permanente et les muscles oculaires se fatiguent après des efforts prolongés. Cette fatigue des muscles oculaires se traduit par une vue de plus en plus trouble au fur et à mesure de l'effort, des picotements et rougeurs oculaires, des larmoiements, des clignements intempestifs des paupières, des maux de tête...
- Chutes de plain pied sur sol inégal ou encombré, dans un local exigu avec difficultés de circulation.
- Brûlures avec les matériels de stérilisation.
- Electrisation/électrocution par contact avec un conducteur sous tension (rallonge ...) ou par utilisation d’outillage mal entretenu ou de prises défectueuses.
 
Le risque radiologique
Des rayons X, ultraviolets et lasers sont utilisés dans les cabinets dentaires(Désinfection médicale de l'air).
- L’utilisation des rayonnements X ionisants lors des radiographies de diagnostic expose à des irradiations accidentelles : le radiodiagnostic expose à des doses répétées, plus fortes lorsque le chirurgien dentiste se trouve à proximité du patient et toutes les radiations subies s’ajoutent et se cumulent tout au long de la vie. Les effets des irradiations « in utero » sont particulièrement délétères (effets tératogènes). Les autres effets, qui ne se manifestent pas toujours, qui apparaissent de façon différée, sans seuil évident (cancers radio-induits dont les ceux de la thyroïde, les sarcomes osseux, les leucémies,... et possiblement malformations dans la descendance) sont liés à l'accumulation des doses sur plusieurs irradiations successives.
- Les ultraviolets émis par certains générateurs pour la polymérisation des composites peuvent créer des réactions de la peau avec photosensibilisation, et des troubles oculaires.
- La technique du laser avec exposition des yeux aux rayons laser génère des risques de dommages oculaires.
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